Chacun son rythme !

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L'hivernage, kezako ?

Publié le 07/11/2017

L’hivernage ? Drôle de mot. Nous connaissons l’hibernation des ours ou des marmottes, mais hiverner, qu’est-ce que c’est ?

 

Chacun son rythme !

L'hivernage consiste en une période d'activité ralentie durant la saison hivernale. Le verbe qui lui correspond est hiverner.

L'hivernage ne doit pas être confondu avec l'hivernation qui désigne la somnolence hivernale chez certains animaux.

L'hivernage ne doit pas être confondu non plus avec l'hibernation, qui consiste en une léthargie complète ou partielle des organismes vivants, même si rien n'empêche (théoriquement) de passer un hivernage en hibernation. (source wikipedia)

 

Et chez les abeilles ?

Les abeilles entrent en hivernage ! Elles suivent le rythme de la nature, ralenti de l’automne jusqu’au début du printemps. Les activités sont réduites au strict nécessaire pour économiser leurs forces et leurs réserves de miel. Objectif : traverser sereinement l’hiver.

 

Et l’apiculteur ?

Lui aussi connaît une période d’activité ralentie l’hiver ! Un repos bien mérité après avoir travaillé tout l’été. C’est à ce moment de l’année que les producteurs mettent leur miel en pots ou le transforme en pain d’épices, bonbons ou nougat.

 

Les mauvaises surprises du printemps

Pas question d’ouvrir la ruche au printemps et découvrir que la colonie n’a pas surmonté le froid hivernal. Pour éviter les déconvenues, la visite d’automne est primordiale. Il faut s’assurer :

  • que l’essaim soit suffisamment fort pour garder une chaleur avoisinant les 37°C dans la ruche. Pour cela, les abeilles se réunissent en grappe pour maintenir la température avec le moins d’efforts possibles. Et régulièrement, les ouvrières situées à l’exterieur de la grappe seront ramenées vers le centre. Un roulement efficace pour que chacune profite de la chaleur de ses consoeurs.
  • que la ruche soit correctement isolée. De la même manière que vous ne laisseriez pas la porte ouverte en plein mois de janvier, l’entrée de la ruche doit être ouverte au minimum. Idem pour l’isolation du toit ! Si par temps de neige, vous voyez que pas un flocon ne s’accroche sur votre ruche, c’est que vous avez des deperditions de chaleur. Pour y remedier, placez, au-dessus du nourrisseur, du papier journal/une feuille isolante en plastique/ une plaque de polystytrène… Et si le gel pointe le bout de son nez, ne le laissez pas entraver l’entrée de la ruche. Il empêcherait les abeilles de respirer.
  • que les réserves soient suffisantes. Car durant l’hiver, les abeilles ont besoin de se nourrir ! Que ce soit avec le miel qu’elles ont stocké à la belle saison ou avec du sirop de nourrissement, apporté par l’apiculteur. Pour qu’une ruche puisse subvenir à ses besoins nutritifs, elle doit contenir environ 15kg de miel en début d’hivernage.

 

Les surveiller oui, les déranger non !

Bien sûr, toute ouverture de la ruche est à proscrire !

Tout dérangement (bruit/vibration) engendre un surcroît de consommation de nourriture. Il est indispensable de maintenir un environnement calme aux colonies pour qu'elles ne stressent pas.

Mais impossible de les délaisser pour autant ! Il faut se tenir prêt à intervenir si l’on décèle un manque de nourriture ou si quelque chose d’anormal se produit, comme un animal qui renverserait la ruche.

Pour rester serein durant la période hivernale, il est conseillé de connecter ses ruches. De cette manière, les abeilles ne pâtissent pas de visites intrusives au rucher et vous restez au chaud pour contrôler que tout va bien pour elles !

Ainsi, vous pourrez quantifier les réserves restantes, anticiper les périodes de gel lorsque le taux d’humidité de l’air est fort et que les températures sont basses, intervenir en cas de dégâts au rucher (obstacle obstruant l'entrée, renversement de la ruche...).

Au printemps, la température extérieure renvoyée vous indiquera la période à laquelle les abeilles commenceront à sortir pour effectuer leur vol de propreté et d’orientation (11, 12 °C).



Le saviez-vous ?

Une colonie qui est restée confinée durant plusieurs semaines dans sa ruche a perdu ses repères géographiques et doit effectuer des vols de reconnaissance. Le moment idéal pour réorganiser le rucher si besoin. Et justement, la ruche connectée indique l’orientation des ruches et leur inclinaison : rien de plus facile pour ne pas faire d’impairs !