A chacune son rôle

Publié le 13/05/2016


Pas question de papillonner ! 
A regarder l’intérieur d’une ruche, nous pourrions croire que la vie en « colocation » avec 40 000 autres abeilles est épuisante, à la limite de l’anarchie … Ca bourdonne, ça se piétine, chacune veut son endroit rien qu’à elle … Mais pas du tout, vivre en colonie, c’est avant tout respecter une organisation stricte : à chacun son rôle et personne ne se défile !



La ruche : une véritable société miniature

La reine assure la pérennité de la colonie jusqu’à sa mort (environ 4 à 5 ans de règne), jusqu’à son remplacement par une nouvelle. Elle peut pondre jusqu’à 2 000 œufs par jours. Et comme c’est la reine, elle ne se nourrit exclusivement que du met le plus fin : la gelée royale !

Les mâles, aussi appelés « faux-bourdons », ont pour unique rôle de féconder la reine. Ils ne possèdent pas de dard et sont nourris par le reste de la colonie.

Pour finir, intéressons-nous à la catégorie la plus importante (la quasi-totalité de la colonie) : les ouvrières. Celles-ci ont une espérance de vie qui varie selon les saisons, de 30 à 45 jours pour celles nées au printemps et à l’été, et jusqu’à plusieurs mois pour celles qui maintiennent l’activité de la ruche durant l’hiver.




L’ouvrière : un poste multitâche

Selon son âge et les effectifs déjà en place, une ouvrière ne va pas avoir le même rôle dans la ruche au cours de son existence :

  • 1ère semaine : l’abeille se cantonne aux tâches ménagères … les cellules doivent être nettoyées pour accueillir les futures larves et assurer la bonne santé de la colonie.

  • 2ème semaine : à cet âge l’ouvrière est capable de nourrir les larves, une partie d’entre elles devient nourrice. C’est un rôle important puisqu’elles garantissent la descendance de la colonie.

  •  2ème et 3ème semaine : dans la force de l’âge, les abeilles deviennent architectes ! Et il y a du travail … Il s’agit de bâtir les rayons de cire dans lesquels les larves vont être pondues, et le miel stocké.

  • Autour du 18ème jour : avec toutes ces abeilles qui s’activent, il faut bien quelques volontaires pour ne pas faire monter la température dans la ruche … La « ventileuse » bat des ailes pour aérer l’intérieur et réguler le taux d’humidité et la température. Ceux-ci doivent rester stable pour l’épanouissement des larves et la production de miel.

  • De la 2ème à la 4ème semaine : gare aux intrus, les ruches ont leur système de douanes ! Les gardiennes sont postées  à l’entrée de la ruche et vérifient l’identité de chaque abeille (à l’odeur !) pour empêcher l’arrivée d’individus étrangers à la colonie. Une intrusion et c’est la libération de phéromones qui donnent l’alerte à toutes les abeilles, prêtes à protéger leur reine…

  • A partir de la 3ème semaine (et pour très peu de temps !) : le rôle le plus célèbre : la butineuse ! C’est peut-être le plus connu… Mais c’est surtout le plus éprouvant : à une cadence infernale, l’abeille peut effectuer une centaine de voyages dans la journée pour rapporter de l’eau et du pollen. A bout de force, elle meurt après 4 ou 5 jours de travail et sacrifiera bien souvent son existence au cours de longs périples.

Pour suivre la vie des abeilles et leurs aventures, sans perturber leur vie bien mouvementée, optez pour une ruche connectée Label Abeille !

 

Ludivine GIROT