Environnement

Lorsque le temps le permet, les abeilles sortent encore pour aller butiner les dernières floraisons : bruyère, lierre... Mais l'hivernage est proche. Les butineuses suivent le rythme de la nature, ralenti de l’automne jusqu’au début du printemps. Les activités sont réduites au strict nécessaire pour économiser leurs forces et leurs réserves de miel. Objectif : traverser sereinement l’hiver.

La visite d'automne

Pas question d’ouvrir la ruche au printemps et découvrir que la colonie n’a pas surmonté le froid hivernal. Pour éviter les déconvenues, la visite d’automne est primordiale. Il faut s’assurer :

  • que l’essaim soit suffisamment fort pour garder une chaleur avoisinant les 37°C dans la ruche. Pour cela, les abeilles se réunissent en grappe pour maintenir la température avec le moins d’efforts possibles. Et régulièrement, les ouvrières situées à l’exterieur de la grappe seront ramenées vers le centre. Un roulement efficace pour que chacune profite de la chaleur de ses consoeurs.

  • que la ruche soit correctement isolée. De la même manière que vous ne laisseriez pas la porte ouverte en plein mois de janvier, l’entrée de la ruche doit être ouverte au minimum pour limiter l'humidité qui provoquerait moisissures et maladies. Idem pour l’isolation du toit ! Si par temps de neige, vous voyez que pas un flocon ne s’accroche sur votre ruche, c’est que vous avez des deperditions de chaleur. Pour y remedier, placez, au-dessus du nourrisseur, du papier journal/une feuille isolante en plastique/ une plaque de polystytrène… Et si le gel pointe le bout de son nez, ne le laissez pas entraver l’entrée de la ruche. Il empêcherait les abeilles de respirer.

  • que les réserves soient suffisantes. Car durant l’hiver, les abeilles ont besoin de se nourrir ! Que ce soit avec le miel qu’elles ont stocké à la belle saison ou avec du sirop de nourrissement, apporté par l’apiculteur. Pour qu’une ruche puisse subvenir à ses besoins nutritifs, elle doit contenir environ 15kg de miel en début d’hivernage.

Floraisons en cours : arbre aux papillons, bruyère, buglosse, cosmos, lierre, ronce commune, sarrasin,  verge d'or...


Entretien

Faites le tour du rucher d'un oeil critique : les ruches sont-elles en bon état ? Si ce n'est pas le cas, c'est le moment de transvaser les colonies dans une autre ruche.

Si vous avez placé une grille à propolis sur les têtes de cadre, ôtez-la et placez-la au congélateur pour en faciliter le démoulage.


Les hausses que vous avez retirées lors de la dernière récolte doivent être soigneusement rangées dans un endroit sain. Garnies de cadres bâtis (prêtes à l'emploi pour la prochaine saison), elles sont empilées les unes sur les autres, sans laisser d'espace entre chaque. La pile de hausse sera placée sur une palette par exemple, pour laisser circuler l'air, mais prenez soin de placer une grille sous la pile et sur la dernière hausse. Toutes ces précautions éviteront l'intrusion de visiteurs comme les rongeurs.

Il est temps de fondre les brèches et déchets de cadres pour mouler la cire en pains.