Environnement

Après le passage à l'heure d'hiver de fin octobre, la nature s'endort doucement pour faire place à l'hiver.
L'hivernage est en marche : les abeilles réduisent leurs activités au strict nécessaire pour économiser forces et réserves de miel. Objectif : traverser sereinement l’hiver.

Les mauvaises surprises du printemps

Pas question d’ouvrir la ruche au printemps et découvrir que la colonie n’a pas surmonté le froid hivernal.Si vous ne l'avez pas encore faite, il est grand temps de profiter d'une journée ensoleillée pour réaliser la visite d’automne et ainsi éviter les déconvenues du printemps. Il faut s’assurer :
  • que l’essaim soit suffisamment fort pour garder une chaleur avoisinant les 37°C dans la ruche. Pour cela, les abeilles se réunissent en grappe pour maintenir la température avec le moins d’efforts possibles. Et régulièrement, les ouvrières situées à l’exterieur de la grappe seront ramenées vers le centre. Un roulement efficace pour que chacune profite de la chaleur de ses consoeurs.
  • que la ruche soit correctement isolée. De la même manière que vous ne laisseriez pas la porte ouverte en plein mois de janvier, l’entrée de la ruche doit être ouverte au minimum. Idem pour l’isolation du toit ! Si par temps de neige, vous voyez que pas un flocon ne s’accroche sur votre ruche, c’est que vous avez des deperditions de chaleur. Pour y remedier, placez, au-dessus du nourrisseur, du papier journal/une feuille isolante en plastique/ une plaque de polystytrène… Et si le gel pointe le bout de son nez, ne le laissez pas entraver l’entrée de la ruche. Il empêcherait les abeilles de respirer.
  • que les réserves soient suffisantes. Car durant l’hiver, les abeilles ont besoin de se nourrir ! Que ce soit avec le miel qu’elles ont stocké à la belle saison ou avec du candi, apporté par l’apiculteur. Pour qu’une ruche puisse subvenir à ses besoins nutritifs, elle doit contenir environ 15kg de miel en début d’hivernage.

Les surveiller oui, les déranger non !

Bien sûr, toute ouverture de la ruche est à proscrire durant l'hiver !Et tout dérangement (bruit/vibration) engendre un surcroît de consommation de nourriture. Il est indispensable de maintenir un environnement calme aux colonies pour qu'elles ne stressent pas.Mais impossible de les délaisser pour autant. Il faut se tenir prêt à intervenir si l’on décèle un manque de nourriture ou si quelque chose d’anormal se produit, comme un animal qui renverserait la ruche.Pour rester serein durant la période hivernale, le plus simple est de connecter ses ruches. De cette manière, les abeilles ne pâtissent pas de visites intrusives au rucher et vous restez au chaud pour contrôler que tout va bien pour elles !Ainsi, vous pourrez quantifier les réserves restantes, anticiper les périodes de gel lorsque le taux d’humidité de l’air est fort et que les températures sont basses, intervenir en cas de dégâts au rucher (obstacle obstruant l'entrée, renversement de la ruche...).Au printemps, la température extérieure renvoyée vous indiquera la période à laquelle les abeilles commenceront à sortir pour effectuer leur vol de propreté et d’orientation (11, 12 °C).

Pendant ce temps, en dehors du rucher

L'hiver est la période de prédilection pour faire un point sur le matériel : rénovation de cadres, préparation/commande des feuilles de cire gaufrée, protection des ruches (application d'une couche d'huile de lin lors d'une belle journée), désinfection des hausses stockées, achat d'outils...